dimanche 2 octobre 2011

Transport maritime

Pour le cas où certains ne l'auraient pas remarqué, j'ai jeté un jour deux webcams sur une page annexe et je les ai laissées comme elles y sont tombées.
Une remarque de trop m'a obligé à y mettre bon ordre et j'en ai profité pour y ajouter les webcams du Norwegian sun et de l'Aida Sol, deux luxueux bateaux de croisière. La vue est la même que du balcon des suites dont le prix est égal à dix fois celui des cabines intérieures. Un détail qui a son importance, aujourd'hui, la vue sur la mer est en inflation.


J'aurais de loin préféré trouver des webcams de ferries. Des bateaux dont on parle moins, qui ont moins de prestige, mais que j'ai beaucoup fréquenté lorsque j'étais transporteur. La première fois, c'est très excitant. Lorsqu'on le prend deux ou trois fois par semaine, on y est chez soi et on prend des habitudes. Pendant que "les touristes" sont agglutinés sur les ponts pour regarder le quai s'éloigner (encore un problème de relativité, mais bon...) Les bonnes places sont dans les restaurants. Il n'y a personne, le choix est grandiose et on peut tranquillement s'installer près d'une fenêtre pour dîner avec vue. On quitte l'endroit lorsque la foule arrive et on va s'installer sur le pont, désert, sur la chaise de son choix. Un moment de détente très sympa avant de retrouver une couette douillette dans l'ambiance feutrée de sa cabine.

Un ferry, ce n'est pas un bateau qui se promène. C'est un bateau qui va d'un point à un autre, transportant aussi les véhicules des passagers. Ils ne sont jamais très loin des côtes et les traversées ne durent généralement pas plus d'une journée. On n'a pas le temps de s'ennuyer et le paysage n'est pas exclusivement maritime à perte de vue.

J'ai ainsi traversé plusieurs mers et en particulier la Baltique un nombre incalculable de fois pour me rendre dans d'autres pays avec mon camion dont les quarante tonnes paraissaient bien modestes auprès de ces monstres, dont le plus gros, entre Bari et Corinthe, pouvait contenir plus de mille de ces camions.
Je regrette vraiment de n'avoir pu continuer à mener cette vie plus longtemps, un problème majeur m'ayant contrainte à y renoncer.
Mes trajets préférés étaient vers les pays nordiques, les bateaux y étaient tout simplement somptueux, la nourriture délicieusement dépaysante et l'ambiance chaleureuse.

Le ferry "Nils Holgersson" entrant dans le chenal de Travemunde. A droite, le 4 mâts barque "Passat".
Les ferries de la TTLine étaient sans contestation possible les plus sympathiques, bien que mes premières traversées vers la Scandinavie aient été sur la Nordö-Link avec des moments épiques que je partagerai peut-être une autre fois.
Je ne pourrai toutefois pas parler de ma toute première expérience, vers la Corse, mes souvenirs n'allant pas jusque là. C'était quelques mois avant ma naissance...

4 commentaires:

  1. J'ai pris le traversier (c'est ainsi qu'on les appelle de ce côté-ci de l'Atlantique) à quelques reprises. Les plus mémorables ayant été pour moi ceux qui m'ont permis d'aller du continent à l'Île de Vancouver, en Colombie-Britannique. S'ils ne sont pas aussi imposants que ceux qui relient les côtes européennes, ces bateaux offrent effectivement des sortes de «mini-croisières» qui offrent un répit apprécié sur les longs trajets.
    Tiens... ça me donne le goût de voyager...

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  2. J'ai pris le temps de lire l'histoire du déménagement et de la traversée :-)

    Il est vrai que le mot "ferry" a des allures d'angliscisme. J'ai appris récemment qu'il a pour origine le norrois "ferja" un bateau à fond plat utilisé pour faire traverser des biens et des personnes sur de petites distances.

    Traversier n'est pas courant ici, mais je me souviens avoir entendu mon grand-père parler de navire-transbordeur. Il s'agissait peut-être de la même chose.

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  3. Je n'ai jamais pris le bateau très longtemps ou pour aller trop loin : traverser la Manche ou me balader entre les îles du pacifique sur une goélette. On est très loin des immeubles flottants. D'ailleurs j'aurais peur de m'ennuyer... La meilleure solution est certainement d'essayer et de voir comment cela se passe.


    Dois-je comprendre à la lecture de ce billet que tu as été chauffeur routier international ?

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  4. Oui, absolument, Tambour Major et tu peux voir mon camion (Doréus dirait fardier !) ici.
    Je n'avais pas choisi, vu que je me suis retrouvée là dedans à cause de la mort de mon compagnon, mais en fait, j'ai adoré.

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