mardi 14 février 2012

Valentineries

Comme chaque année en France, les cœurs font leur réapparition dans les magasins et gare au Valentin qui n'a pas de quoi sacrifier à la tradition, car Valentine ne lui pardonnera pas facilement de n'être pas bichonnée, parfumée, fleurie ou chocolatée. Je signale en outre à ceux qui voudraient sortir pour une autre raison, qu'il est inutile de chercher au dernier moment un endroit où dîner, à moins de vouloir transformer la soirée en épisode comique tel que j'en ai vécu un il y a de ça quelques années.

Vivant à l'époque avec un adepte de la soirée restaurant, nous sommes partis dîner chez un ami restaurateur qui n'a évidemment pas pu refuser notre réservation surnuméraire.

Nous voilà donc sur place et on nous installe, avec trois autre couples, dans "la chambre numéro 1".
Oui, je sais. On peut tout imaginer à partir de ces quelques mots, mais c'était tout autre chose.
En fait, il s'agissait d'une auberge où on pouvait aussi louer des chambres, et la chambre numéro 1 étant libre, ils en avaient retiré les meubles pour y installer des tables supplémentaires.

Il fallait aussi une serveuse supplémentaire, et une brave femme, gentille mais pas du tout habituée à ce genre de boulot a fait l'affaire.
Les apéritifs ne s'étaient pas trop mal passés, mais les entrées et surtout les plats de résistance lui ont donné bien du mal.
Le valentin de la table 2 a reçu une andouillette crue quand il s'attendait à avoir du poisson et la serveuse d'occasion, debout au milieu de la pièce avec l'assiette en question demandait assez ingénument pour qui était donc l'andouillette. Mon propre valentin l'a revendiquée, à condition qu'elle revienne bien cuite et avec son accompagnement. L'andouillette est donc repartie et nous avons du tuer le temps pendant qu'elle se perdait probablement dans la cuisine.

Mon plat est arrivé, avec des frites au lieu des légumes, et on m'a suggéré de les garder car il n'était pas certain que j'ai autre chose et qu'en cas de problèmes ultérieurs concernant les plats manquants, je pourrais partager avec les autres couples dont un sur les deux n'était pas servi. Le saladier a donc circulé et les conversations ont commencé à devenir drôles. Le mélange vin-frites commençait à faire son effet. L'ambiance était au rire et lorsqu'on entendait l'escalier craquer, les paris étaient ouverts pour savoir qui allait bénéficier de quoi.
Tout ça a duré un certain temps, jusqu'à ce que la dame, agacée par nos fous rires à chacune de ses apparitions, ait déclaré forfait.
C'est donc le patron qui a pris le relais et là, on a senti le professionnel et c'était presque dommage, car pour le prix du repas, on avait aussi eu le spectacle.

Bonne Saint Valentin, donc, puisque c'est le jour, bien qu'on puisse se demander comment Valentin, prêtre, donc peu prédestiné aux amours, de surcroît décapité par l'empereur Claude, ce qui n'est pas top romanesque, a pu devenir le symbole des amoureux.

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