mercredi 27 janvier 2016

Baptême = crime

Un débat agite actuellement certains blogs russes et italiens. La cour européenne des droits de l'homme considèrerait que le baptême des enfants à un âge où il ne peuvent exercer leur consentement est en contradiction avec l'article 16 de la convention européenne et s'apprêterait donc à interdire le baptême des nouveaux-nés à partir de mars 2016. La pratique de ce "sacrement de l'initiation" est incompatible avec l'intérêt supérieur de l'enfant, conformément à l'art. 3 de la convention relative aux droits de l'enfant, ratifiée le 25 mai 1992.

Je n'ai pu trouver la source officielle de cette annonce. Malgré tout, cette interdiction, en dépit des hauts cris des traditionalistes, ne serait pas une mauvaise chose.  Pour prendre l'exemple français, sous l'ancien régime, les enfants étaient obligatoirement baptisés car non seulement il s'agissait de la reconnaissance officielle de leur existence, mais en outre, il était obligatoire d'être catholique, sous peine de mort. Depuis 1789, ce sont des officiers d'état civil qui notent les naissances et le baptême ne concerne plus que l'église.

Il n'en reste pas moins que l'église tient des registres de ces baptêmes et demande expressément des renseignements inquisiteurs, comme le nom d'un père qui n'a pas reconnu son enfant. Pire, une fois ces registres écrits, il est impossible d'en effacer un nom. L'enfant qui nait dans une famille qui ne lui reconnait pas le droit à la liberté de culte est condamné à avoir son nom parmi une liste de chrétiens même s'il fait une demande de radiation. L'église catholique est une secte qui ne laisse jamais partir ses proies. Les bûchers de l'Inquisition ne sont pas si loin que ça. On ne nait pas chrétien, on le devient... contre son gré. La famille a, dans ce domaine comme dans d'autres une importance particulière. Dans un environnement chrétien, les enfants reçoivent un enseignement religieux chrétien, dans une famille musulmane, l'enfant est plus facilement influencé par l'islam. On voit l'avantage qu'il y a à naître chez des libres penseurs.

En fait, je comprends mieux la réponse d'un proche à qui j'avais demandé pourquoi il faisait baptiser son fils alors que lui-même et sa femme ne fréquentaient pas l'église. "Pour qu'on ne puisse pas plus tard le prendre pour un musulman." J'ajouterai, plus tard, et même jamais, car il est marqué comme une bête au fer rouge. Je pense même que le mot sacrement n'est pas un hasard et qu'il pourrait être remplacé par "sort" car donner l'âme d'un être vivant à une entité invisible, chez moi, ça s'appelle de la magie noire.

Personnellement, je me félicite d'avoir choisi de ne pas avoir fait baptiser mes enfants pour qu'ils aient le choix de leur religion à l'âge adulte. Une question de respect. Je n'ai pas eu cette chance.


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